vendredi 27 juillet 2012

Lucky charms


Ils pullulent sur les pages des magasines, sur les e-store branchouilles. Et aux bras de nos copines.

Ils sentent bon les vacances, ils transportent une atmosphère chaleureuse et enjouée. Il parait qu'ils portent bonheur.

On peut en trouver un peu partout. Les très réussis, très malins, très colorés et surtout très beaux Hipanema sont ici

Et j'espère que d'ici quelques jours, dans l'effervescence d'un marché thailandais, je dénicherai de quoi me faire un poignet carioca tout l'été !

lundi 23 juillet 2012

Shoot mode #2 : le sac bourse

J'en avais un il y a 15 ans. C'était ma grand mère qui me l'avait ramené du Pérou. Ce qui lui conférait une aura à la fois mystérieuse et exotique. J'imaginais les femmes en habit traditionnel confectionner ses motifs aztéques de leur doigts fins qui pianotaient sur le métier à tisser.

Je lui confiait la garde de tous mes objets fétiches. Un grand foutoir.
Mais jamais je n'ai pensé à en faire un accessoire de mode.

Une merveille de Delphine Delafon

Pourtant quelques détails luxes et ethniques plus tard on en voit partout. Surtout chez Delphine Delafon et Miss Mochila. Une à Paris, l'autre à New-York.

Je n'ai plus qu'à ressortir le mien ! Il ira parfaitement avec les bracelets tressés made in Colombie de Miss Mochila.

Bracelets Miss Mochila

vendredi 20 juillet 2012

L'art de l'égérie

Alexa Chung pour Maje

C’est le mercato chez les it-girls.
On se refile les égéries sous le manteau pour être sûr d’avoir la fille de la saison.
Il faut le reconnaître qu’elle a quelque chose de magnétique Alexa Chung dans la dernière vidéo Maje. Qu’elle fait souffler un vent frais sur la mode depuis quelques années.
Mais pour moi ça reste la fille des pubs Pepe Jeans. Et même de Superga.

Alexa Chung pour Pepe Jeans

Pareil pour la canonissime Arizona Muse. Quand on l’a vu débarquer avec son carré cranté chez Saint-Laurent, c’était tout neuf.

Arizona Muse pour Saint-Laurent
L’interprétation néo-beatnik cet été chez Isabel Marant nous a enchanté. Et puis une carrière de top décolle : Fendi, re-Isabel Marant et enfin G-star.
Et résultat deux campagnes (Isabel Marant et G-Star justement) où tous les codes s’accordent à l’unisson : banane 50’s, air de mauvais garçon, le côté cuir et western…


Arizona chez Isabel Marant
Arizona chez G-star

C’est toujours très beau et on applaudit le talent derrière les images mais les marques perdent en singularité.

Je préfère les mannequins, actrices ou muses qu’on associe tout de suite à un créateur. Comme chez Chanel. Anne Mouglalis, Vanessa Paradis, Maiween.
Le rappel au double C est instantané.

Des personnalités fortes qui nourrissent la marque et réciproquement. Bien plus efficace que l’armée des clones.

jeudi 19 juillet 2012

Crazy beauty


Je suis infidèle. Lorsqu’il s’agit de beauté. Je suis infidèle.
Il parait de toute façon que c’est conseillé de changer régulièrement de soins - crème hydratante, shampoing, lait pour le corps. Histoire que nos pores (je sais ce mot fait saliver d’envie) ne s’habituent pas trop.
C’est comme ça que je finis tous les mois dans un état d’indécision totale. Parce que la beauté doit être un des marchés les plus fournis au monde.
Et comme partout plus l’offre est grande, plus il est difficile de choisir.
Surtout que dans ce domaine ça en devient presqu’un acte politique. La politique des pores, de la rougeur et de la sensibilité.
Acheter la dernière nouveauté - contenant une molécule tueuse de comédons plus puissante que Goldorak - au rayon beauté des grands magasin ? Y mettre le prix pour rayonner et avoir les cheveux plus doux que ceux d’un nourrisson ? Ca me va je suis prête à tout.

Sauf que.

Sauf qu’on a toujours une copine ou un magazine sous la main pour nous rappeler qu’en la matière le prix ne fait pas toujours la qualité. Blablabla. Tu connais pas l’histoire de la crème Nivea ? Meilleur produit de tous les temps. Et blablabla. Et t’es au courant que tu n’achètes qu’un packaging ? Que ta salle de bain c’est pas Versailles. Ok.

Le pire c’est que toute cette pression (économique) ne nous aide pas dans la décision finale. Puisqu’on est maintenant perdu dans l’océan des marques grand public, toujours plus nombreuses et innovantes, auxquelles s’ajoutent tous les mois des petits nouveaux - souvent bio ou éthique (ajoutons une pincée de mauvaise conscience dans notre dilemne). Et je ne parle même pas des rayons parapharmacie.

Vous avez compris, je ne suis pas loin de convoquer le G20 pour un après-shampoing.

Il me faudrait quelqu’un pour faire ce monumental travail de recherche à ma place. Il me faudrait les petites futées de Joliebox.

J’avais entendu le bruit ambiant autour de ces box super girly sans y avoir trop prêté attention.
Et puis un jour, j’ai réservé mes vacances. Au bout du monde. Inévitablement, je me suis vu dans un état de déflagration avancée entrain de verser ma lotion démaquillante dans un tube grand comme un doigt. Et je suis allé faire un tour sur leur site.
Ils sont malins. Il montre toutes les anciennes box comme des cadeaux qu’on aurait envie de se faire à soi même. Une sélection sympa :  des nouveautés, des best sellers - du soin, du make up - des petits et maxi formats. Le tout pensé en fonction de la saison, accompagné d’un petit mot et d’une présentation des produits.

Une joliebox toute mimi

C’était la première fois et j’ai bien aimé l’effet pochette surprise. Cette boîte noire ou rose comme un écrin qui contient le secret de notre teint pour le mois à venir. Et tampis si tout n’est pas parfaitement adapté à notre peau, pour 13 euros par mois je suis prête à rendre un peu plus palpitante ma routine cosmétique.

Et qui sait, on tombera peut être sur nos nouveaux produits fétiches. Qu’on ne trompera pour rien au monde.

mercredi 18 juillet 2012

Faites-nous manger !


Dans l’océan du branding et des innovations marketing, il y en a auxquelles je suis plus sensible que d’autres.
Par exemple, aucun risque que je pousse le moindre cri de satisfaction devant les nouvelles gentes allu (pardon aux fans d’auto, je manque cruellement de vocabulaire dans le domaine !) du dernier modèle Mercèdes.
En revanche, pour tout ce qui touche à l’alimentaire, je ressemble à une accro en manque.

C’est fou comme l’emballage compte pour quelque chose d’aussi éphémère (oui je mange plus vite que mon ombre). Pour une fringue, même si la mise en scène est réussie, on ne peut pas louper le produit. C’est le sujet même. Souvent très bien porté, c’est vrai, mais le sujet quand même.
Les biscuits on ne les devine qu'à l'aide de l’emballage. Et en bonnes victimes, on ne les achète souvent que pour leur packaging. C’est comme ça qu’on se retrouve avec des thés glacés bio au jus de palme infectes sur notre bureau. Mais ça c’est une autre histoire.

A ce jeu là, certains sont très forts. Monoprix en tête. Oui. Au point de nous faire croire qu’une plaquette de beurre est le dernier accessoire à la mode. 
Et puis il y a le pèlerinage obligatoire pour les gastronomes de luxe : La Grande Epicerie de Paris, soit le rez-de-chaussée du Bon Marché. Là on se doute déjà que ça va être difficile de résister.
Et à peine le temps de dire « Miam » qu’on se retrouve avec un paquet de pâtes à 15 euros dans notre sac. Bah quoi. C’est toujours moins cher qu’un aller-retour Paris-Rome. C’est des petits bouts d’escapades volés.

Mais avouez quand même qu’on a un peu l’impression d’avaler sans réticences aucunes des plans marketing à la pelle. Jusqu’à en oublier le principal : le goût.

Trop de théâtralisation autour de tous les thèmes du moment. Ne parlons même de la sur-médiatisation du bio.

C’est pour ça que lorsque j’ai entendu parler de l’Epicerie Générale, je me suis méfiée. En accord avec le célèbre principe : Snobons le snob.
Et puis j’ai commencé par découvrir leur logo. Qui peut résister à cette chouette ?
L’emplacement. Rue de verneuil, celle de la maison de Gainsbourg. Good vibes en perspective.
Ok tout ça avait l’air bien marketé, mais je sentais pointer l’authenticité sous la brillance du vernis.

Déjà c’est tout petit, on n’a pas l’impression d’entrer au supermarché. Les produits ont beau être bio, ils ne sont pas rabat joie : fromages affinés, jambons entiers, vins, huiles… et même une vodka française qui trône sur le comptoir.
Et si on ne se sent pas d’humeur pour un festin, on goute aux jus frais ( 3,50 euros - très raisonnable) mixés devant vous par un charmant jeune homme. Perso, j’ai craqué pour le Rose - carotte, betterave, gingembre.

La chouette et le jus "Rose"
Et comme ils sont conseillés par l’agence de la géniale Nadège Winter, ils maîtrisent parfaitement la communication décalée. Regardez ci-dessous.

lundi 9 juillet 2012

La nouvelle alliance

C'est un complot. Une machination orchestrée par des pubardes abonnées à la taille -10. Ou des RP hystériques droguées aux cures de jus d'herbe.
C'est certain.
Sinon comment expliquer cette déferlante de collaborations culpabilisantes ?

Qui arrivent juste quand l'été pointe son nez.

Quand on a enfin dépassé nos peurs du bourrelet, de la bouée sous fesses (ou deuxième fesses - elle a plein de petits noms différents celle là), des abdos Pasquier.
Qu'on a osé ouvrir les yeux en maillot - même pas 1 pièce - devant la glace de la cabine d'essayage à la lumière blafarde. 
Qu'on a assumé notre feignantise hivernale, en somme.

BOUM !

Les marques de fringues nous rappellent combien le sport est important pour la mode (et pour les fesses des modeuses).

Et voilà qu' Opening Ceremony (eh oui encore ces génies) nous sort une collection co-brandée avec Adidas, parfaitement taillé pour…. des surfeuses surentraînées. Tout à fait nous.

Adidas pour Opening Ceremony

A peine remis du choc. Coup de grasse grâce !

Levi's et Nike nous refont le coup. Et voilà qu'on ne peut même plus porter notre uniforme préféré sans penser à se programmer un petit footing pour le week-end.



Bon, tout ça a tout de même du bon. C'est bien plus sain quand la mode essaye de nous faire ressembler à des filles en pleine forme(s) qui veulent avant tout se sentir bien plutôt que se sentir maigres.

Je vais m'envoyer un petit cookie pour fêter ça !

jeudi 5 juillet 2012

Tatouez-moi

Avant c'était réservé aux chauffeurs routier en plein complexe d’œdipe. Dans le pire des cas.  
Au mieux à des fans surexcités de Johnny Hallyday. Je vous passe les détails mode qui vont avec : bandana, coupe mulet, t-shirts tête de loup...
.... remis au goût du jour par Givenchy
Les bandes mi-artiste, mi-manuel du nouveau Brooklyn (Bonjour les chocolatiers, bouchers bio, galeristes) se sont chargés de le démocratiser. C'est devenu arty. Un symbole d'appartenance au nouvel eldorado des new-yorkais plus cool que cool.

Puis on en a vu partout. Sur les épaules des starlettes en devenir, sur la vendeuse de chez Acne, sur notre voisine à la terrasse d'un café.
C'est devenu un accessoire de mode.

La preuve ci-dessous :
@thesartorialist
C'est inspirant comme la peau et le vêtements se répondent. Comme le tatouage, pourtant puissant se fond dans la tenue. Comme le subtil rappel à la cheville signe un certain raffinement.
On ne pense plus "cette femme est tatouée" mais "cette femme est élégante".

Est-ce un argument assez fort pour rendre la mode indélébile ?

dimanche 1 juillet 2012

Le cas du cabas

Je crois que l'on appelle ça une fixette. Une fixette estivale.
C'est un peu le marronnier de l'été.
Dès le premier rayon de soleil, les créateurs ont beau se démener pour nous proposer une pléiade de cabas minimalistes en cuir léger, en paille tressée relevés de détails luxe, ou encore de cabas pailletés (suivez mon regard… Oh Vanessa Bruno).
Les rues pullulent du sac le plus simple qu'il soit. La cabas à anses larges en coton crème avec - cerise sur le gâteau- un imprimé bien reconnaissable. Oui cet objet qui vous semble si pratique au premier coup d’œil - "je mets tout mon bordel, je suis prête en 5 min". - qui se révèle parfois mesquin - "Mais il est où mon portable ? Et mon portefeuille ? Et c'est quoi cette crème solaire qui fuie ?"

S'il confère toute de suite la très cool nonchalance un peu recherchée de la fille de l'été (si en plus vous le portez avec des tropéziennes en cuir naturel : pâmoison  vous êtes mon idole !) et un message qui affiche votre humeur du moment, ne croyez pas qu'il soit si facile de dénicher le graal.

Il en existe plusieurs sortes. Associés à  plusieurs niveaux d'acquisition :

#1 : le cabas d'été de la feignante.
Celui ré-édité tous les ans par A.P.C qu'on peut acheter directement en boutique. Qui fait des petits cette année (Claudie Pierlot, Comptoir des cotonniers...). Trop facile. Aucune lutte, aucune tirage de cheveux ou manigances pour l'obtenir. On l'a. Et puis on l'oublie.
La collaboration Claudie Pierlot - Olympia Le Tan

#2 : le cabas fourbe. On l'a vu en boutique. On a vu dix personnes sortir de la boutique avec. On l'a cherché avec notre tête gogogadgeto radar de la fille du premier jour des soldes. On a failli sortir les bras ballants de la boutique. On a compris. Le cabas pour l'avoir il faut acheter aussi (et surtout) la robe à 300 euros. Le cabas c'était le sac de course.

#3 : le cabas des initiés.
Attention il peut rendre maboule la plus saine d'entre nous. Je ne parlerai pas par exemple de la fille capable de se tordre le cou et de jouer l'équilibriste au milieu d'un wagon de métro bondé pour déchiffrer le message imprimé sur le sac. Bah oui tellement il est unique, tellement on se demande qui a édité cette merveille.
Non je ne parlerai pas de cette fille.
Souvent il a été distribué à quelques chanceux lors d'un lancement de produit ou d'une soirée privée. Et il vous échappera à jamais si vous n'en n'êtes pas.
Pfff injuste.

Et pour nous rendre un peu plus folles, nous donner des migraines et compliquer la quête : tout le monde s'y met. Même les hôtels ! Regardez cette merveille.

@garance dore
Ils ont tout compris. Un objet qu'on veut tant, qui fait passer le message subtilement  et s'accroche à tous les bras avec style. Quelle meilleure communication ?