Déjà petite, j’étais en émoi devant les pages de la
Redoute (bien bien avant qu’ils mettent des hommes nus sur leur site
internet !). Je feuilletais, cornais les pages en m’imaginant mes
futures tenues, puis une fois la commande passée,
l’attente interminable (je pense qu’ils livraient en cheval voyageur à
l’époque), je me jetais sur le colis.
Aujourd’hui ça n’a pas changé. Le e-shopping a
remplacé la vente par correspondance (paix à son âme) mais le plaisir de
la fringue reste le même. L’attente toujours aussi abominable et les
sites de trackage de la poste mes meilleurs amis.
Bref j’adore les vêtements. Surtout ceux que je ne
peux pas me payer mais ça c’est l’histoire de ma vie. Traitez moi de
superficielle, rien ne fait plus plaisir.
Chez moi les « to do » listes hebdomadaires, se
transforment vite en « to buy », je découpe les pages des magazines avec
les pièces qui me font rêver et je suis aux anges quand je découvre une
nouvelle marque dont je peux éplucher avec enthousiasme
le site internet.
Pendant longtemps je me suis pensée au dessus du
marketing vestimentaire. C’est le produit en soi qui m’intéressait.
Qu’il soit chiné pour une misère ou qu’il porte le sceau d’un grand
créateur.
Et puis un jour on se retrouve enseveli sous le
nombre de marques qui existe, on a beau noter consciencieusement le nom de
cette nouvelle boutique, on l’aura oublié au moment de s’acheter cette
INDISPENSABLE paire de bottes.
Alors petit à petit
on succombe à l’enrobage marketing. Et tant qu’il est fait avec une
certaine honnêteté et qu’il prolonge le rêve, ça me va.
Donc aujourd’hui les marques que j’aime ce sont aussi :
Mais non.
On lit et si on est sensible à son univers, on est curieux de découvrir ses produits. Et puis on se sent un peu plus proche de la marque (et très rapidement plus légère, délestée de quelques euros !).
Bon, il faut rendre à césar ce qui est à la mode, les créateurs ne sont pas en reste pour scénariser leurs vies et leurs inspirations : twitter, instagram, tumblr. Jetez par exemple un œil sur le tumblr de la géniale créatrice de chaussures Tabitha Simmons et ses escarpins vous deviendront vite essentiels !
- Des magazines. Ou même des librairies. Aaah l’insolence et l’irrévérence de la fashion. Bah oui.
Fin annoncée de la
presse écrite, hécatombe du livre, hégémonie du e-commerce ? Ils en
rigolent en douce. Ils ne se passe plus une semaine sans qu’une marque
lance son journal, en tête, la bible Acne Paper du minimaliste
suédois (du même nom - Acne - allez faites un effort c’est pas
compliqué) qui fait causer les rédactrices tous les 6 mois.
Et qu’est-ce
qu’il y a plusieurs jours a rameuté tous les branchés parisiens ?
Non pas le set de DJ au Wanderlust. Trop summer 2012. Trop
écervelé. C’est le Bookmarc (10 points à celui qui révèle le jeu de
mots) de Marc Jacobs.
Une boutique de créateur qui ne vend que des
livres (beaux bien sûr, y en a qui ont une image a respecter). Ils ont
fumé de l’encre ou quoi ?
Aparté : Bon si quelqu’un a le RIB des producteurs d’Intouchable faites le tout de même savoir, on saura quoi en faire.
Bref des producteurs de films viraux, qui évoquent la marque mais subtilement. Des mini-films qu’on regarde
Que la première qui se reconnait lève la main !