lundi 21 mai 2012

Prête-moi ton jog

J'adore l'ironie de la mode. 
Et son meilleur exemple c'est peut être le sportswear.
Avant on enfilait un jogging et un t-shirts lache uniquement pour aller courir. Et surtout on ne se montrait dans cette tenue qu'une fois le seuil de la salle de sport franchi.
Avant un pantalon de sport, c'était noir, très ample et après 5 utilisations pleins de petits élastiques disgracieux apparaissaient à des endroits complètement inappropriés !

Et puis un jour, on s'est rendu compte que la salle de sport c'était le prolongement réel de Meetic (faudra quand même m'expliquer parce que moi en pleine séance de sport intense, même le plus désespéré des perdreaux ne voudrait pas de moi). Alors, on a mis du rose sur les survêt, on a travaillé les coupes et les matières. Parfois on a même fait appel à des stylistes (rappelez-vous Stella et Adidas) et comme par magie les vêtements de sport sont devenus désirables.

Si désirables que la roue s'est inversée. Et hop le logo Hummel (vous ne connaissez pas c'est normal !) se plaque sur du Alexander Wang. Et hop le néoprène des surfeurs se mute en top couture!

Défilé Printemps/Eté 2012 Alexander Wang
Mais la championne du monde du détournement elle est française. Et à ce niveau là c'est presque de l'art ! Isabel Marant et sa basket à talon intégré.
Elle ne laisse personne indifférent. Et c'est presque devenu un basique puisque la marque la réédite depuis plusieurs saisons. Chaque fois dans de nouvelles teintes (aah le talent de créer le désir !)
Et c'est TRES sûrement devenu un basique parce que Nike (oui le pape indétronable de la basket) vient de copier Isabel Marant. Avec son modèle imprimé bandana.
En fait c'est un peu la mode qui a inventé la nouvelle basket, si c'est pas se moquer du sportswear ça ?
Enfin jusqu'au prochain round, regardez un peu ci-dessous !

Lookbook Heimstone

mardi 15 mai 2012

Chanel - Défilé croisière 2013

Bien sûr on ne se Chanelisera jamais de la tête aux pieds (injection directe de notre banquier).

Mais le seul fait de savoir que ces étoffes existent à portée de clics ça fait un bien fou. Le seul fait que cette beauté se pose là, que ces gens soient assez fous pour entrainer Versailles dans la folie japonaise et des mangas, ça me met en joie. Et il en faut de la folie pour poser sur la tête des filles des perruques Louise Brooks couleurs bubble gum, pour leur colorier les paupières de ce orange si vif, pour allier ces drôles de compensées aux broderies Marie Antoinette.

Pour dire qu'aujourd'hui Versailles c'est kawaii. Ou même punk.


Mais très cher Karl, sachez que nous nous sommes pas dupes. Elle est subtile, elle s'ancre dans les symboles français (je reste toujours sans voix devant la beauté de Versailles) mais elle est là. Irrémédiablement. La conquête marketing de l'Asie.


On ne vous en veut pas, tant que ça reste toujours aussi beau.

Mon coiffeur

Depuis toujours ils font comme bon leur semble. J'ai beau me ruiner en soins, crèmes, masques, il n' y a rien à faire, ils vivent indépendamment de ma volonté.

Pourtant, tout ça n'avait pas si mal commencé. Avec ma tignasse bouclée/ondulée, je pouvais rêver de boucles de surfeuses, de l'ondulé hollywoodien ou même de l'afro pimpante.
Et ben non. Ils en ont décidé autrement.
Chez moi la boucle, elle n'est pas disciplinée, elle n'est pas nette (venez on ne parle pas des frisottis), elle ne trouve pas sa place autour de mes épaules.
Et le pire, c'est que la fourche, elle est fourbe (pardon..). Parfois, le tout est joli ! On me fait même plein de gentils compliments pour m'encourager.

Sauf que :  ça ne dure jamais plus de 3 heures. A 14h, quoi qu'il arrive, c'est fini. Déjà, il faudra qu'on m'explique pourquoi j'ai la moitié du crâne qui a décidé tout bonnement d'arrêter la bouclette. Et les pauvres rescapées de l'ondulation, je peux vous dire qu'elles font vachement la tronche.

Vous l'avez compris, je vis un amour torturé avec mes cheveux. Alors imaginez avec mon coiffeur!




Se décider à aller chez le coiffeur, c'est un peu comme un tsunami dans ma routine shampoing-après-shampoing-lisseur-dix coups de peignes par jour- cheveux attachés jour de drame.
Si c'est trop court, j'ai la tête qui bourgeonne, si ça ne l'est pas ass&, je tombe en dépression totalement égocentrique post-coiffeur - "pourquoi personne ne remarque que j ai une nouvelle tête. Mais pouuuuurquoiiii personne ne me regarde".

Heureusement, j'ai trouvé la belle rare. Je n'en suis jamais sorti avec l'envie de disparaître de la circulation pour les 6 mois à venir.
Studio Angel, c'est la réunion de deux Dieu de la coiffure (qui coiffe des peooooooopleees !) qui ont le sens des réalités. Les tarifs sont très corrects. On vous écoute - si vous dites 3 cm, ça ne sera pas 6 -, on vous dit aussi quand vous faites fausse route (rapport à ne pas se retrouver avec le bourgeon sur la tête), on vous offre un petit café et on vous explique tout ce qui se passe en hautes sphères.

De quoi apaiser l'hystérique du cheveu que je suis.

A l'heure espagnole



Dans une rue à l'insolente banalité qui caractérise ce quartier parisien (un endroit où les mots en it-trucmuches et trendbidule ne sont pas la norme- toute ressemblance avec le 3ème ou 11ème arrondissement de Paris est fortuite), le rebord de la vitrine d'un magasin.

Deux jambes presque entrelacées révèlent mains et regards engagés dans une conversation aux accents chantants. Il existe de ces cultures qui rendent la grisaille du béton confortable, qui donne de la vie à l'insignifiant, qui emporte ailleurs en instant.



Dans les rues de animées du Barrio Gothique de Barcelone par exemple.


 
Des lieux où la beauté provient des gens qui les composent.

C'est beau de pouvoir s'échapper à deux pas de chez soi.
Et d'être étonnée par le quotidiennement par le quotidien.

Le Basique

Pourquoi le basique doit-il toujours soit couter la fortune de la reine d'Angleterre, soit être confectionné dans un tissu médiocre et taillé dans des coupes peu réfléchies ?
Quel exercice plus difficile que de dénicher le bon basique ?


L'harmonieux, celui qui s'intègre sans se faire remarquer à toutes nos tenues mais qui dit aussi que notre panoplie ne serait pas la-même sans lui.
Surtout pas le terne, le flou qui ne fait que nous cacher. Plutôt celui qui nous révèle, qui tombe pile, qui lisse la où il faut  et fait rayonner nos atouts.


Kate Moss, dans une des plus belles incarnations du basique
Pour les pantalons je n'ai pas encore trouvé, mais pour les débardeurs et t-shirts je suis une inconditionnelle de la maille légère et des cotons seconde peau d'American Vintage. Et on peut même en dénicher à prix réduits sur leur e-shop.