vendredi 29 juin 2012

Peut-on accepter le come back de la marque au canard ?

Chevignon. Doudoune. Adolescence. Canard. Années 80.
Évidemment, ça vous parle, tous les garçons du collège en possédaient une. Les plus branchés (on peut être branché à 12 ans ??) la portaient sans manches.

Évidemment, vous avez remarqué cet hiver (ou celui d'avant, les saisons de la mooode me dépassent) tous ces hommes, (au hasard barbus, au hasard habitant dans le Marais ou Oberkampf)  qui arboraient fièrement ce vêtement revenu des bas fond du style.

Chevignon construit aujourd'hui une nouvelle image, plus haut de gamme, plus sophistiquée, plus travaillée, autour de ce retour de flamme. Et présentait aujourd'hui sa collection Héritage qui s'inspire des archives de la marque révisitées (les marqueteurs préfèreront vous dire "réinterprêter l'ADN" . Ca fait plus pro.)
Pour ce lancement, Chevignon a collaboré avec Milan Vukmirovic qui a dessiné la ligne Heritage pour les deux prochaines saisons.

Milan Vukmirovic par The Sartorialist
Que c'est futé !

S'octroyer les services de l'homme le plus chassé par les blogs de streetstyle
= gagner une crédibilité mode immédiate (quand l'homme a autant de style que le plus dandy des italiens les choses sont encore plus simples).

Plus loin que le buzz, l'homme apporte un savoir faire évident dans le secteur du luxe : fondateur de Colette, ancien directeur artistique de Jil Sander et de Trussardi, propriétaire du Webster  - le Colette outre-Atlantique (en moins incontournable bien sûr - Cocorico !).

Le résultat ? Des coupes affinées, une plus grande importance donnée aux détails (boutons, pochettes, surpiqûres, revers) et aux matières (des cuirs qui crient Foooortune au loin) une allure plus affirmée (blousons bombardiers pour l'hiver et Ivy League des 50's pour les beaux jours).

Pourtant qu'il est difficile de repositionner une marque si ancrée dans l'inconscient collectif.

Franchement, peut-on accepter d'habiller les hommes d'aujourd'hui avec les frusques de notre amoureux de 5ème C ?
Réponse à la rentrée.

mardi 26 juin 2012

Sous le charme de Massilia

Pour s'évader un week-end, on choisi souvent de découvrir une capitale européenne. Et au bout du compte on connait Madrid, Rome, Londres ou Berlin par coeur (merci le guide du routard) mais pour nous la France se résume à Paris (snobisme parisien quand tu nous tiens).
Si par exemple, on se laissait tenter par une escapade à Marseille on découvrirait que :

- il y a des endroits en France où il fait beau en été. 30° au compteur et grand bleu. J'en connais à Paris qui donnerait beaucoup pour ça !

- en début de soirée, une douce lumière enveloppe la ville et joue à transformer les couleurs des immeubles.  Même les quartiers nord deviennent charmants.

- les marseillais ont de l'humour. Assez en tout cas pour appeler la bière locale La Cagole

- il y a des lieux dans Marseille où l'on peut diner au bord d'une plage, à l'écart de l'effervescence de la ville (la circulation dans Paris est un bonheur à côté de Marseille), avec le roulis de la mer en bruit de fond

- il y a certains clichés qui se révèlent véridiques. Les marseillais sont extrêmement accueillants et toujours prêts à entamer la conversation. Et en particulier pour vous indiquer où boire un verre !

- on peut aller faire du surf pendant sa pause dej (et pas que du surf sur internet ! - pardon ça m'a échappé).

Et enfin si Paris nous manque trop on peut même y retrouver l'ambiance de nos lieux préférés, au Mama Shelter Marseille qui vient d'ouvrir !
Et comme, il n'y a pas de raisons que je sois la seule à avoir cette chanson en tête :


jeudi 21 juin 2012

La piscine du Bon Marché


Si l’expo Newton m’a marquée et interpellée, je ne suis pas la seule.
Il y en a même qui affiche leur inspiration dans les couloirs du metro.
Même esthétique, même couleurs saturées, même contrastes entre le brun de la peau tannée et le turquoise de l’eau. 


Mais non contente de nous livrer une version 2012 de l’esprit Newton, cette publicité du Bon Marché est une vraie torture des temps maussades.
On se laisserai bien aspirer depuis nos chaises de metro dans ce lieu idyllique. 

Quel lieu d’ailleurs ?

C’est là que réside le super pouvoir de l’image, on peut tout imaginer :
-          Une piscine sur un toit à Barcelone ?
-          Une baignoire géante suspendue depuis la Tour Eiffel ?
-          Une aquarelle vivante ?
-          Une version colorisée du paradis ?

Elle est belle la pub quand elle titille notre curiosité encore plus que notre envie.

mercredi 20 juin 2012

Shoot mode #1 : Le Kenzonique


Rien que le nom me file la pêche pour la journée : Kenzonique. 
Ça pourrait être un smoothie revitalisant.

Mais non.

C'est le petit bijou filmé concocté par Carol Lim et Humberto Leon, fondateurs d'Opening Ceremony (non mais oh faut se mettre à jour un peu !) à la tête du studio créatif de Kenzo, pour présenter la collection Printemps/Eté 2012.

Quand la mode, nous fournit un shoot de bonne humeur en intraveineuse, on dit oui !


Allez on se la remet, il n'y a pas de mal à se faire du bien.

Je vous laisse , la jungle fashion m'appelle.

PS : un imprimé de baskets Vans s'est glissé dans cette vidéo saurez-vous le retrouver ?

Vans x Kenzo

lundi 18 juin 2012

Le dilemme des bijoux

Si parfois je me lasse du shopping, il en est autrement des bijoux.

Le bijou, c'est la cerise sur le gâteau. Qui termine une tenue (même les plus ternes), qui permet l'audace (même quand on ne se permet aucune originalité vestimentaire), qui nous habille d'un rien.

Mais trouver la bonne perle s'avère souvent compliqué. Qu'il est doux le dilemme qualité/prix.

A l'origine, je pensais qu'un bijoux devait être une pièce chère qu'on se transmettait de mère en fille. J'apprécie d'ailleurs en recevoir. Je les range soigneusement. Je les sors pour les grandes occasions. Mais étant donné que c'est le genre d'objet qui demande un garde du corps pour chaque doigts, on les porte peu.
Et on est toujours un peu hésitant à aller du côté de la fantaisie. 3 mois de salaire, c'est pas donné la fantaisie.

Du coup, lorsque je veux me faire plaisir je fonce dans les rayons bijoux de H&M et Zara. Ou au Monop' avec sa chouette collection Bala Boosté - vous connaissez le proverbe : qui va s'acheter un shampooing au Monoprix, repart avec deux bagues et un sautoir. C'est pile dans l'air du temps et on ne culpabilise pas de s'acheter un ananas miniature à pendre autour du cou.
Mais ça manque un peu d'âme.
Et une fois sur deux, on retrouve notre meilleure amie avec les même boucles d'oreilles. Exactement.

Alors quand on m'a parlé des Musettes - une petite marque de bijoux complètement fait-main par deux copines qui se sont toujours fabriquées leurs bijoux parce qu'elles ne trouvaient pas mieux dans le commerce - j'ai tout de suite été curieuse de voir le résultat.
Et évidemment j'ai craqué :
- Pour les noms de leurs collections : Andromède, Zénith, Boréale, Comète. Le ciel à son poignet que demander de plus.

Bracelets Ella

- Pour les couleurs si rafraichissantes de leurs créations. Mieux qu'un sorbet fraise en plein mois d'aout.
- Pour les mélanges de matières : daim, coton perlé, métal, plumes. Criant de modernité.

Collier Heather

- Pour leur côté joueur et ludique. Voir le collier Salomé qu'on peut porter de 4 façons différentes.
Collier Salomé

- Parce que si on n'a plus envie de bijoux (même s'il faut être très malade pour que ça nous arrive), on peut succomber aux pochettes.
Et enfin, enfin, enfin parce que les prix sont si minis qu'on les oublierait presque !

Si vous voulez voir ces petites trouvailles de vos propres yeux et entendre Lily et Laetitia vous expliquer comment elles ont imaginé tout ça :
RDV le 24 juin 15 rue des Ecouffes, Paris 4ème. Métro St Paul. Pour la vente éphémère Les Musettes.

samedi 16 juin 2012

L'e-shopping à la loupe

Je travaille dans le e-commerce. Je suis donc très souvent amenée à benchmarker les sites toujours plus nombreux.  
Et d'y dépenser une (grande) partie de mon salaire.

J'achète sur toutes sortes de sites, des versions online de mes marques préférées aux puissants multimarques.
Ce qui me frappe en parcourant ces sites, c'est la diversité dans la présentation des produits. Ne nous voilons pas la face, les budgets de chacun jouent pour beaucoup dans ces différences.

Mais pas que.
Alors je vous propose ma petite théorie fait maison sur les parti pris e-commerce.

D'abord il y a les minimalistes. 
Moins il y en a sur la photo, plus il y en a dans le panier.  La frusque se sent peut être un peu seule mais on ne peut pas la rater. On peut la scruter à coup de zoom en folie jusque dans les moindres de détails.
Souvent le mannequin ressemble à ceux en cire des boutiques, à qui on n'a même pas laisser la tête de clône bionique (pour le mieux peut être !). 
Simple et efficace. On est peu déçus et on achète que ce que l'on aime.
Mais parfois on se sentirait presque au supermarché, non ?


Le mannequin plastique TOPSHOP


Et puis il y a les modeux. 
Ceux pour qui la fringue n'existe pas par elle-même mais doit s'intégrer à une silhouette complète. Avec des équipes de stylistes impressionnantes.  Une esthétique poussée à l'extrême qui rappellent parfois les photos léchées des blogs de streetstyle.
Le vêtement fait tout de suite rêver. 

Les jolies photos de Maryam Nassir Zadeh

Pour les feignasses comme moi la recherche de la perle rare est prémâchée : on projette tout de suite la pièce dans notre garde robe. On y glane des conseils, des sélections par thèmes ou saison. Et.... on finit généralement par acheter quelque chose qui ne correspond pas du tout à notre style ! 

C'est beau, c'est tout nous, on achète ?

Mais qui allait si bien avec ce pantalon fleuri sur la photo, accessoirisé d'un petit sac à bourse. Attendez je regarde dans mon dressing… rien de tout ça !

Et vous sur quels types de sites vous craquez ? Au final rien ne pourra remplacer les boutiques réelles ?

lundi 11 juin 2012

L'objet voyageur


Parfois j'ai honte, de négliger les petits détails cachés. C'est trop tentant, cette négligence invisible. Comme dans une valise. On glisse tout dedans, un peu à l'arrache, ni vu ni connnuuu le bordel.
Le pire du pire dans ma valise ce sont mes sous-vêtements. Le sac Zara de ma dernière folie shopping ? Parfait étui. Le pochon en coton de mon dernier achat internet ! Idéal.
Autant vous dire que si ma vie était une pub Nespresso, je ne ferai pas la fière si Georgy venait fureter dans mon bagage.

Heureusement, il y a des petits génies pour sauver les âmes déchues du détails chic.
Plume Voyage est d'abord un webzine dédié au… Voyage (sans blague), quel qu'il soit. Et ces petits curieux ont décidé de nous faire partager leurs trouvailles via la e-boutique Capsule de Plume.
Voici le genre de petites perles que l'on peut y trouver : 


Le pochon pour dessous chics.
C'est exquis ce nom, vous ne trouvez pas ?


Packagé comme un carnet de voyage qui nous accompagne au bout du monde, on ne peut qu'y glisser nos plus beaux ensembles. Pas encore partis, on est déjà loin.
Accessoire mais si indispensable.

Message à tous les hôteliers toujours à l'affut de jolis objets à déposer dans les chambres : ne cherchez plus.
Avis à Georges Clooney : ma valise n'attend plus que toi !

dimanche 10 juin 2012

La terrasse de l'été

Il y a des lieux, où d'un coup d’œil, on sait qu'on y trainera nos tropéziennes une partie de l'été parisien (oui oui il va arriver !). Par exemple, le musée de la vie romantique, beaucoup plus qu'un simple musée. Pour de nombreuses raisons :

1. Il est dans un des quartiers les plus vivants de Paris. Même le dimanche. Même les jours ou le ciel est gris (parce que l'été va arriver mais en attendant c'est le mois de Novembre !) Et on pourra toujours enchainer sur un café au Kooka Boora. Ok, plus bobo tu meurs. Mais tellement sympa, on aurait tort de se priver !

2. Il est un peu caché. Et plus c'est caché, plus mon coeur de parisienne est en émoi ! Au fond d'une ruelle pavé, une petite cour puis une maison à deux étages. En deux minutes c'est la campagne à Paris.

3. La maison elle-même. Un peu désuète comme si on allait passer un week end chez nos grands parents. Sauf que la déco est signée Jacques Garcia. Que les toiles tendus imprimées, légèrement kitsch, rappellent les manoirs anglais. Et les nouveaux lieux qui font vibrer les parisiens. (vous avez dit schmuck ? Ball room ?)

4. Le parquet qui grince. Celui qui raconte l'histoire de la maison, qui nous fait marcher aussi délicatement que sur du verre. A quand le brevet du parquet qui grince ? Ce marché pour âmes nostalgiques a de l'avenir, je vous le dis !

5. Les bijoux de Georges Sand. Modernes et vibrants. On dirait du Aurélie Bidermann. Parait qu'on a même pensé que c'était dommage qu'ils dorment au musée plutôt qu'à notre poignet. Protection du patrimoine : 0. Victime de la mode : 1.

6. La bonne conscience culturelle.  Si on s'est découragé devant la file d'attente de Monumenta (comme tous les ans). Si on s'est découragé devant la file d'attente de Vasconcelos à Versailles (comme tous les ans). C'est le moment de se rattraper.

7 La cerise sur le gâteau : son jardin ombragé transformé en terrasse d'été. On aura même pas à nous forcer pour qu'on y passe l'après midi. On devrait y arriver sans problème. Au moindre rayon de soleil.

Avouez que c'est tentant ?

dimanche 3 juin 2012

Les photos d'Helmut

L'autre jour un de mes amis me disait que pour lui avec la mega démocratisation des appareils photos Réflex, la belle photo était à portée de tous. Et que le talent ne tenait plus qu'à un appareil bien programmé.
La visite aujourd'hui de l'exposition Helmut Newton au Grand Palais m'a prouvé tout le contraire.
Helmut Newton sous le regard de sa femme June
Bien sûr ce qui frappe dans les photos de Newton, c'est son incroyable capacité à magnifier le corps féminin, à en traduire sa puissance et à provoquer une forte réaction - choquée, captivée, interrogée - à chaque cliché.  Mais pas seulement.


Les images du photographe filmées par son épouse June nous en disent un peu plus sur la genèse de ces photos. Et à quel point elles doivent leur beauté au talent de Newton.

C'est d'abord son regard, sa vision, sa capacité à créer dans sa tête une image qui n'existe pas. Puis à faire vivre cette image en dirigeant de manière exceptionnelle ses modèles. Enfin en captant l'instant, le mouvement, l'humour, la lumière qui rendent ses photos si reconnaissables.

Avec Helmut Newton, le photographe n'est pas seulement celui qui tient l'appareil photo. Il est metteur en scène, chef d'orchestre, directeur d'acteur. Au croisement de tous les arts.