lundi 17 septembre 2012

Le bandeau de Marc


Je crois qu’il se moque de moi Marc. Un vilain pied de nez à mes fixettes estivales.
Ce qu’il a mis sur la tête de ses modèles pour le défilé Marc by Marc qui a eu lieu la semaine dernière à New York, c’est exactement ce qu’on pourrait appeler « Ma coiffure idéale de l’été. Celle que je rate depuis des années ».

Marc by Marc Jacobs - Spring 2013

En général, les premiers symptômes se manifestent vers la fin du printemps.
Quand je me balade de blogs en blogs en quête de petit bouts d’été et que la liste de mes envies irrépressibles s’allonge aussi vite que les jours. Il me faut un nouveau maillot de bain (bien sûr,ça se renouvelle tous les ans. Comme la crème solaire), la robe de plage qu’on enfile comme une seconde beau et SURTOUT le bandeau.
Oui, moi aussi pendant des années, j’ai cru que dès le premier orteil posé sur le sable, mes cheveux fins se transformeraient en crinière de surfeuse. Magie du soleil et du sel.
Bon.
Je pense que la déesse de la plage m’en veut, parce que l’été mes cheveux c’est plutôt paille et crustacées. Et insolation les jours de fête.  

Je développe donc très vite l’obsession du : vivons tête couverte, vivons heureux.
Bien sûr, je pourrais porter un joli panama comme tous le monde. Mais dans une valise ça s’écrase et passer la douane avec son chapeau ça fait Paris Hilton. Le bandeau c’est la solution idéale.
Un joli bout de tissu simplement enroulé autour de la tête. Et hop en plus de nous protéger ça termine un look aussi facilement qu’un bracelet brésilien.

Oui.

Attendez.

« C’est quoi cette pose crispée? » Pas du tout détendue ? » «  Pas du tout fille cool à la plage ? ». Evidemment.  
Si on bouge d’un millimètre notre turban improvisé fini froissé comme une veille chaussette sur notre front. Pratique pour jouer au beach volley (Evidemment, je joue au beach volley. Non mais oh !).

Alors j’ai peu à peu abandonné l’idée du foulard coloré qui nous transformerait en une Jacky O moderne.

Et j’ai cherché les modèles « tout fait », déjà bandanatés. Jennifer Behr en fait de très beaux, qui ont l’air aussi très pratiques, mais franchement le prix est  trop élevé pour un accessoire d’été qui va traîner au fond de mon sac en toile.
Les grandes marques de mass market ne sont pas très douées dans le domaine : tissus cheaps, coupe Deschiens, motifs rideaux de douche. J’ai adopté un modèle American Apparel tout l’été, mais au mieux j’ai atteint le look André Agassi, période chevelu, au pire Johnny Halliday, période rockeur.
Photo Garance Doré - bandeau Jennifer Behr

C’est donc en désespérée du turban que je me suis pâmée devant le cheich de Marc, que je l’ai supplié de partir avec moi l’été prochain pour être mon personal coiffeur, que je lui ai promis de lui chanter des balades de Roch Voisine sur la plage s’il acceptait et que j’ai pleuré quand je me suis souvenue qu’on était en septembre. L’été s’étant doucement retiré, il me faudra attendre encore un an.

C’est pas grave, on n'a qu’à tout de suite passer  au problème du bonnet !

mardi 11 septembre 2012

Shoot mode #3 : le perfecto 3.1 Philip Lim

Il y a des choses qui tombent à pic.
On n'arrête pas de nous le répéter les créateurs sont des visionnaires.
Moi j'y crois. Oui j'y crois.
Sinon pourquoi le très cool Phillip Lim aurait choisi hier, la veille du jour où l'automne s'abat sur Paris, où on ne saura bientôt plus quoi porter - tremper ses pieds dans les flaques en K Jacques (c'est beau, ça rime) ou étouffer en mini-pull saucissonné dans le métro - pour dévoiler sa nouvelle collection.
Faite d'adorables perfectos qui ont l'air de flotter sur la peau des mannequins. Si légers qu'ils sauraient se faire oublier all day long. Et surtout des couleurs et textures qui ont parfaitement captées nos envies de fin d'été.

On en aimerait presque l'automne.
Non non non c'est une blague. Reviens été indien !

3.1 Phillip Lim Spring 2013
3.1 Phillip Lim Spring 2013
3.1 Phillip Lim Spring 2013

lundi 10 septembre 2012

Fashion week diary


Depuis jeudi la Fashion Week a débuté avec pour premier stop New-York. Je n'y participe pas (mes jambes mesurent moins d'1m50 - désolée de vous décevoir) et je n'y travaille pas non plus (Déesse de la fashion, n'oublie pas de penser à moi).
Mais je sais que pendant le mois qui arrive, je vais me laisser emporter par l'électricité que la fashion week sème autour d'elle. Et c'est au final assez nouveau.
Parce qu'avant les portes de cet événement étaient closes et on devaient attendre la fin du mois d'octobre pour retrouver un compte-rendu très factuel - peu représentatif de l'énergie et de l'effervescence de ces journées - dans les magazines.
Maintenant (depuis 4 ou 5 ans - oui mon propos est totalement vintage - j'assume), on ne peut presque plus y échapper, mais surtout on a accès un autre contenu - plus riche, plus humain qu'un mannequin tout en os, plus diversifié puisque chacun peut y porter son regard.

Alors voici, une petite liste non exhaustive des sites sur lesquels je vais frénétiquement jouer de la souris dans les jours qui viennent.

- Style.com : on y trouve tout. Tout ce qu'on veut savoir et même bien plus. C'est l'encyclopédie des défilés. De l'analyse aux photos de la collection et des baskstage en passant par les compte-rendu des soirées. Mais ma rubrique préférée reste celle des photos de street style qui capture le combat de looks rivalisant d'originalité, de raffinement et de sophistication. 

Aparté : Je suis d'accord. Il y a quelques année le street style était un vrai instantané mode de la rue et de sa pluralité. Aujourd'hui le mot important est bien plus style - vu comme les fille sur les photos s'affichent avec le PIB de la Russie sur le dos - mais toujours une vraie source d'inspiration.
Aparté bis : Parcourir Style.com, c'est pouvoir sortir avec aplomb des phrases telles que : "Tu as vu le total look Alex Wang de Carine (Roitfeld - mais le préciser serait perdre toute crédibilité) en front row d'Altuzarra ?". Evidemment essentiel.


- Self Service blog : le blog du très bien pensé magazine du même nom. Déjà, j'adore son épure et son minimalisme. Comme un pied de nez aux souvent trop chargés sites de mode qui finissent par donner le tournis. J'aime tout autant son contenu complètement insider. En regardant les photos, surtout de bakcstage ou les focus décalé sur les créateurs, on a l'impression de regarder ce petit monde qui s'agite depuis les coulisses, comme cachée entre deux pans de rideaux.

- Garance Doré : Bon soyons honnête ce site c'est mon addiction mode quotidienne. Mais depuis deux saisons, son auteur (associée au site net-à-porter - qui mérite un post à lui tout seul) nous ravit avec son show Pardon my French. Un vrai journal vidéo des fashion weeks, où tout est dit avec humour (tout ça ce n'est QUE de la mode et tant mieux !), où le contenu n'est jamais attendu et surtout où l'esthétique est super bien léchée. Lumière, couleur, bande son, rythme tout enchante.

- Into the gloss : C'est le pendant beauté de la fashion week et un vrai régal pour les yeux.  On oubli trop souvent l'importance des make-up artists dans la réussite d'un show. Leur capacité a déployer jusque dans le moindre détail l'univers d'une collection.
Un vrai travail d'orfèvre pour quelqu'un comme moi qui ressemble à la génialissime et regrettée Anna Piagi (googlisez) dès que j'essaye de dessiner un discret trait d'eye-liner !

Let's go fashion !

jeudi 6 septembre 2012

Shoot mode #2 : L'uniforme de l'automne


C'est probablement le mélange de cool et de féminité qui se dégage immédiatement de cette photo qui m'a donné envie d'en faire mon uniforme de l'automne. Au départ, je n'ai vu que la silhouette dans son ensemble.

Puis tous ces petits détails qui fonctionnent si bien ensembles.

- Parce que le pouvoir d'attraction et l'humour du sweat Kenzo. Même si on le voit partout. Même si d'ici quelques semaines le matraquage médiatique de la presse et des blogs mode sera tel qu'on ne le supportera plus. Mais surtout parce qu'il fait des petits bien plus accessibles - d'American Vintage à Zara.

- Parce que c'est juste la bonne longueur de jupe. Assez courte pour dévoiler nos jambes et leur reste de bronzage. Assez longue pour ne pas montrer sa culotte à notre voisin dans le métro. Ou finir la journée en tirant sur les 10 centimètres qui nous entourent les fesses et réveler au monde que :
1) notre jupe est trop courte
2) on le sait et on n'assume pas

- Parce que le bonnet. Depuis l'âge de 15 ans, on essaye de le faire retomber avec nonchalance sur notre chef têtu. Avec pour plus grande réussite de ressembler à un champignon hallucinogène.

- Parce qu'avec ces bottines et leurs petits talons (ou low boots ou low santiag ou tout autre mot inventé par les gourous de la mode) on pourra marcher plus de 10 minutes avant au choix  :
1) d'adopter la démarche "dite du tortillage" pour les non expertes du marché talon vertigineux
2) de sortir en pleine rue bondée sa paire de ballerines de secours et de se rendre compte que nos escarpins eux sont bien trop grands pour rentrer dans notre sac.

Maintenant qu'on a la recette, c'est parti : envoyez les sweats à tigre !


lundi 3 septembre 2012

Zara Mania

Pour une fois j'ai gagné.
Ça avait pourtant mal commencé.

10 min d'avance à un rendez-vous, c'était le laps de temps parfait. Parfait pour aller checker la nouvelle collection Zara. C'est un peu faire ses devoirs de rentrée.
Et puis, hop, dans un tourbillon complètement désordonné, on se retrouve avec trois tops accrochés au bras droit et deux pantalons lancés sur le bras gauche. Attendez. Je peux en faire tenir un troisième si j'opte pour la démarche momie.

C'est dans cet état de délabrement avancé que j'ai gagné. Enfin que j'ai abandonné. Que mon porte monnaie a fait la danse de la joie. Que j'ai tout lâché et que je me suis enfuie de l'antre de la consommation au pas de course.

Je ne sais pas quel a été le déclic. L'entassement dans la cabine d'essayage. La file sans fin à la caisse. La cohue généralisée qui règne dans tout Zara qui se respecte. Mais j'étais presque fière d'être ressortie les mains vides.

Campagne Zara Hiver 2012/2013
Sauf que je ne suis évidemment pas la seule à m'adonner à ce petit manège. Et que les gentils Mr de chez Zara, ils n'ont pas du tout envie de nous laisser gagner.

Alors ils ont créé,il y a quelques années maintenant, un petit bijoux numérique, un trésor du e-commerce. Leur e-shop.
Sur lequel ils s'autorisent même à faire de jolies campagnes de pub, avec de jolis visuels, de chouettes vidéos, la top du moment (magnifique Freja)… Eux qui ne juraient que par le merchandising à travers la mise en scène de leurs vitrines, il semblerait qu'ils aient enfin trouvé média à leur pied.

Et par la même occasion repris la main, dans le vilain bras de fer qui nous oppose.

Oui parce que bon ok on n'a pas craqué sur place mais on aimerait  quand même beaucoup vérifier si ce joli pull a bien la bonne encolure qui nous avait attiré. Si cette jupe est effectivement légèrement évasée comme on l'avait deviné.

Et bizarrement, tranquillement installée dans notre salon, on est encore moins rationnelle que dans une boutique bondée. Peut-être parce qu'en dehors de la fourmilière modesque, on se dit que ce n'est pas vraiment du shopping. Pas celui qui fait mal à notre salaire du mois - surtout si on est le 25.
Dans tout autre e-shop, on se serait arrêtée à temps en se disant que payer presque autant de frais de port que de t-shirt c'était vraiment pas raisonnable.

Campagne Zara Hiver 2012/2013
Mais là, on peut se faire livrer dans la boutique de notre choix - j'en ai dénombré 3 à proximité de mon domicile. Priez pour mon âme - GRATUITEMENT.

Voilà comment on se retrouve un lundi à 19h, un paquet Zara à la main (celui que l'on a commandé en ligne pour ceux qui ne suivent pas), à fourrer notre nez dans les rayons pleins de nouveautés. Et comme par magie, c'est avec deux paquets que l'on ressort de la boutique.

C'est ce qu'on appelle une victoire. Par KO.