dimanche 27 janvier 2013

Metro lessons


J'adore regarder les gens dans le métro.
Je tourne la tête très discrétement pour admirer une paire de chaussures, j'avance la tête avec délicatesse pour mieux suivre une conversation à laquelle je ne suis absolument pas invitée à participer et je ponctue les récits de mes voisins de mimiques approbatrices ou non.
Tout ça me vaut depuis quelques années une jolie collection de regards noirs et de détournements de têtes très énervés.
Une attitude à finir fiché sur le génial Tumblr Respecte toi


Cela ne m'a toujours pas arrêté. 

Déjà parce que ça occupe mon trajet mieux qu'un tome de Millénium et surtout parce que parfois dans la masse grise qui hante les strapontins apparaissent des pepites.
Et les pépites sont toujours porteuses de bonne leçons.

Voici les deux dernières récoltées un soir de janvier sur la ligne 6.

Leçon1 : Aime tes baskets, tes baskets t'aimeront

La fille avait des gênes thermolactyl à coup sûr sinon comment expliquer qu'elle portait un slim brut parfaitement coupé à la cheville, qui laissait dépasser 3 cm de peau. Par - 5. En janvier. Sous la neige.
Passons.
Donc un slim brut parfaitement coupé. Accompagné d'une fourrure courte qu'elle portait avec autant de décontraction que si ça avait été un perfecto, comme jeté négligemment sur les épaules au moment de partir.
ET une paire de tennis (des VEJA pour être exacte) aux pieds.
Tenez le pour dit, cette fille avait bien plus de l'allure que toutes les working girls du wagon et leurs talons broyeurs de pieds.


C'est rassurant, non ? 

Parce qu'avouez, on a toutes tendance à se dire qu'en baskets on est toujours un ton en dessous de la moyenne de séduction exigée. Pas vrai ?

En voilà une bonne excuse pour courir acheter ces petites merveilles de Feiyue dont je vous avais déjà parlé !

Leçon2 : Fais de ton coiffeur ton meilleur ami (ou inversement) (si possible)

La fille qui n'avait jamais froid, elle n'avait même pas quoi se réchauffer la nuque puisqu'elle arborait un carré assez court à la Arizona ou à la Daria.  




Arizone Muse et son carré flou
Voilà, en plus d'avoir l'attitude d'un top modèle, elle en avait la coupe. 
A croire que le pouvoir de sexyness ne se mesure pas à la longueur de nos cheveux.

Et là je m'incline.


Parce qu'à chaque fois que je vais chez le coiffeur, je suis à la limite d'envoyer un email groupé à mes amis pour les informer de la date fatidique et les prévenir que toute entrevue avec moi la semaine suivant cette date devra obligatoirement débuter par "Oh tiens t'as été chez le coiffeur".
Même si on ne voit rien.


Comment ça on ne voit rien ? Avant mes cheveux arrivaient au-dessous de la 5ème rayures de ma marinière maintenant ils tombent au-DESSUS ! La mauvaise foi des gens je vous jure.

Donnez moi la force du samouraï, peut être que la prochaine fois je ressortirai comme ça : 


Kate Moss, période courte
Que celui au fond qui a dit que je n'était pas Kate Moss sorte. Tout de suite !

dimanche 20 janvier 2013

Snowing sunday

Il neige sur Paris sans discontinuer depuis deux jours.

Les plus courageux sont allés se frotter à la frénésie des soldes sur les grandes artères parisiennes.

Mais les glissades sur les trottoirs enneigés et les cheveux en stalactites, ont cantonné la plupart d'entre nous à de longs après-midi canapé-télé-pyjama.

Alors voici ma playlist vidéo spécial "Dimanche sous la neige : 

- Rubrique musique :  

La géniale chanson et surtout le génial clip de Solange, Losing you. Un hommage aux sapeurs africains, roi des dandy. 



Et si vous voulez en savoir plus sur leur style inimitable en prévision, d'un prochain week-end neigeux, ruez vous sur le livre de Katell Pouliquen, disponible ici.

Avec la folie back to 90's qui enveloppe Paris ces derniers mois, quelle meilleure madeleine qu'un clip de Janet Jackson. Together Again par exemple. C'est ici pour un retour à l'ère de vos premiers blousons Schott.

- Rubrique pub :

La campagne Automne/Hiver 2013 d'Aurélie Bidermann. Des bijoux inspirés de l'Amérique latine, une vieille voiture, une virée à la campagne et une chouette réalisation en tryptique. Ca J'achète (big up Jean-Marc) !



La micro-série Maje, Follow Me. Totalement au fait de nos contradictions et de nos humeurs quotidiennes.



Poésie, esthétisme, mouvement, grâce. On ne s'en lasse pas, non ? Viva Payot !



- Rubrique homme

Parce que les hommes aussi ont le droit d'avoir du style. Surtout quand ils sont suédois et qu'ils exercent le doux métier de brand manager chez Acne, la marque suédoise qui fait vibrer l'Europe.
Surtout quand ils portent aussi bien le nom mystérieux de Pontus Björkman


Et surtout fêtons le retour du sexy. Le retour du mâle dansant. Welcome back Justin T.
Pour écouter son classieux Suit & Tie c'est ici

Bon dimanche !

jeudi 17 janvier 2013

Back to business


Vous pensiez qu’on allait débuter 2013 sans parler mode ?

Je veux dire vraiment mode. Terminées mes théories fumeuses sur l’avenir des soldes (sachez tout de même que je résiste très bien pour l’instant !).


Back to business.


Et le business sous le froid glacial de Paris, il hurle ses envies d’été. Un cri qui a retentit jusqu’aux oreilles de deux marques que j’aimais déjà d’amour (Ouuuh le vilain pléonasme, toi, prof de français, pas frapper moi) et qui faute de nous offrir le soleil sur un plateau, nous ont concocté une joli collaboration.


Aparté mots interdits : Ne cherchez pas, je ne dirai pas Coolab’. Peut-on arrêter de marketer massacrer le français à tout va ?

 
Mixez les pros de la baskets montantes et les rois de l’imprimé, faîtes fusionner le sportswear des kids et les chemises à motifs cachemire de papi et chaussez moi en Feiyue x Thomsen.


Voici l'objet du délit désir.

Feiyue x Thomsen - 90 euros

C'est touchant ce côté désuet, teinté de la douceur de l'élégance. 
On en a fait du chemin dans le monde du sportswear. On en a mis de l'humour, de l'humain, de la convivialité sur le terrain de la performance et de la compétition.

Mais ce qui est le plus intéressant, c'est comme la greffe prend. Comme une collaboration déplace le propos des deux marques concernées.


Chez Feiyue, on ne propose plus des chaussures mais un style. 

Un style de vie même.
Un style qui ré-affirme que l'avenir de l'homme (en fait des hommes blonds à barbe de trois jours et carrure virile comme ceux qui peuplent le tumblr Fuck Yeah, Scandinavian Men) dans la forêt suédoise !


Campagne Feiyue shootée dans l'archipel de Dalarö en Suède

Même constat chez Thomsen, qui avait fait le tour de la question du look rétro à la Mad Men, parfaitement sexy sur la plantureuse Joan Harris, beaucoup plus Mamie Nova porté au-dessus d'un 85B. 

Leur lookbook pour l'été est emplie de modernité. Et met le doigt sur l'essentiel :

Thomsen Eté 2013

1) La queue de cheval revient à la mode. Doit-on déjà enterrer le chignon bun ?

2) Cet été on ira toujours trainer nos espadrilles à la Cité de la mode et du design. Mais la terrasse du Moon Roof (la collection a été shootée la-bas) remplace celle du Wanderlust.



4) On a eu raison de ne pas bazarder notre vieux short en jean



5) Qui vous avait parlé du retour du bandeau ? héhé ! Plus que 6 mois pour apprendre à le nouer.



6) Les bijoux se portent près du cou et SUR vos chemises en coton



7) Depuis quand vous n'aviez pas vu de Nike Cortez ?


Allez, vive les coolab' !


jeudi 10 janvier 2013

Soldes out



C’est les soldes. Ca y est. Tout, autour de nous, des magazines aux sites internet et même le JT, nous pousse à la course folle dans le recherche de la bonne affaire. 

Depuis hier, je me suis transformé en dénicheuse de l’extrême, allant de t-shirts en t-shirts, qui semblent tous se ressembler.
Un peu loose avec des manches en simili-cuir. Par exemple. J’ai vu une profusion de robes et tops à basques, de sweats à motifs animalier, de petites vestes en tweed. De la dentelle, du cuir (imitation très souvent), des clous, des effets de transparence.

A chaque pièce me plaisant vaguement, je me suis demandé si je ne faisais pas une erreur monumentale en m’éloignant discrètement de l’objet du désir.
Aucune marque, aucun site de e-commerce ne devaient être oubliés, comme s'il fallait pouvoir justifier la pertinence irréprochable de mon choix. Acheter ou ne pas acheter. 
Une sorte de course contre l’éphémère, révélatrice de bon goût. 

Au même moment, un bras de fer sans nom se jouait dans mon esprit au sujet de la « Stratégie des soldes ».
Foncer sur une ou deux pièces qu’on ne peut pas se permettre habituellement ou en profiter pour donner un vrai coup de jeune à son armoire en dévalisant Zara ?

Et voilà comment sans même y penser on se retrouve happé dans le tourbillon de la mode. A ne presque plus savoir ce qui est à notre goût, ce qui correspond à nos envies, à l’air du temps. 
A vouloir dompter la fugacité de la mode, à trop réfléchir l’achat, on s’étourdit.

Voilà c’est dit. 

L’effervescence des soldes me lasse du vêtement. Tordu ? Complétement ! Parce que les choses belles, j’aimerai pouvoir les retenir. Surtout quand mon compte en banque ne me permet pas de les enfermer bien au chaud dans mon placard !

Comme cette sublime collection Stella Mc Cartney. Collection que même super soldée je ne pourrais pas me payer, soyons clairs !

Collection Printemps 2013 - Stella Mc Cartney
Je n’ai pas envie qu’elle disparaisse avec le temps.

Collection Printemps 2013 - Stella Mc Cartney
Collection Printemps 2013 - Stella Mc Cartney

Même chose pour ces beaux vêtements Miss Wu by Jason Wu.

Miss Wu by Jason Wu

Miss Wu by Jason Wu


Ah mais c’est que je parle avec mon cœur.

J’entends la petite voix de la raison me chuchoter que cette instantanéité est parfaitement pensée. Qu’elle renforce plus que jamais le désir de retenir. En achetant.

Cycle infernal !

Bon, je retourne faire un tour sur Zara.com. On ne sait jamais j’ai peut être loupé quelque chose. Un t-shirt loose avec des manches simili-cuir. Au hasard.

mardi 8 janvier 2013

Bonnes résolutions


Comme chaque année, on ne peut pas y échapper. 
A l'heure des résolutions.
Comme chaque année, ça s'immisce dans les conversations entre amis.

Du haut de la tour d'ivoire de mon snobisme, j'avais tendance à les regarder d'un smoky eyes cynique, ces férus optimistes qui se précipitent sur des bonnes résolutions périssables dès la mi- janvier.

Jusqu'à une récente discussion total "esprit fêtes de fin d'année" avec une amie où celle-ci a réussi à me faire dépasser mes a priori moroses.
Les bonnes résolutions c'est aussi le moment idéal pour jeter un regard bienveillant sur soi-même. S'attarder un instant sur nos évolutions passées et nos envies futures.

Est-ce ce retour sur soi qui a poussé une autres de mes amies à s'imaginer 2013 en nouvelle femme ?

Plus genre Dita Von Teese, déesse du sexe, que pantalon de pyjama (attention Céline le pyj) devant Homeland, déesse de la chaussette.

Bref. Ça a achevé de me convaincre. 

(Bon moi je me préférerai en Gisèle Bundchen côté déesse du sexe mais passons).
Je me suis mise à formuler des bribes de résolutions. Et plus elle prenait corps, plus elle me semblait familière.
Forcément, c'est la même depuis quelques années maintenant.

Créer.

Je ne sais pas si c'est le contre coup d'une génération powerpoint-machine à café- cul vissé à sa chaise de bureau, mais la création me fait l'effet d'un saut dans le vide.

Et quelle quelle soit.
Il y a 2 ans, je voulais apprendre à tricoter. Je me suis arrêtée à l'emprunt (même pas l'achat, c'est vous dire mon implication) des aiguilles.
L'année dernière, c'était la confection des bracelets brésiliens. Anticipation parfaite de la tendance de l'été dernier. 

Attention, j'en ai fait un de bracelet brésilien. Je pense qu'il pourrait aller sans problème à un poignet de nourrisson.

Au final c'est beaucoup de pression de définir précisément et matériellement ce que l'on souhaite créer.
Je suis bien meilleure pour essaimer des petits bouts de créations. En ayant de nouvelles idées dans mon boulot, en cherchant des sujets pour ce blog, en dénichant un cadeau d'anniversaire original, en tentant une nouvelle associant de couleurs lorsque je m'habille et même en trouvant un jeu de mot qui tue (si,si !)…

Et si j'ai décidé d'en faire une priorité cette année, ça ne m'empêche pas d'admirer encore plus ceux qui arrivent à créer autour d'un beau projet concret.

En haut de l'affiche en 2013 :

- Les filles des Musettes, dont je vous avais déjà parlé, qui lancent bientôt leur site internet et font même une petite soirée pour fêter ça. J'ai hâte !

- Maison Labiche qui a su remettre au goût du jour l'art de la broderie. Broder à la main Kurt Cobain c'est une géniale antinomie.



T-shirt psychokiller - Maison Labiche

- LauClem, parce que leur bijoux font saliver jusqu'à Jean Paul Gaultier (oui oui quand même!) et qu'ils espèrent battre le record de vues Gangnam Style avec leur très chouette teaser.




Bonne année 2013 !