mardi 12 mars 2013

Tell me your story


C'est intéressant l'âme d'une boutique mais celle d'un site internet l'est plus encore. 

Surtout quand celui-ci a doucement attisé nos pulsions acheteuses (si rares habituellement !) à coup de vidéos un peu naïves, pas mal intrigantes et surtout d'une poésie moderne.



Comme ça ne suffisait il nous a balancé des mois durant des images presque hamiltoniennes de filles qui ont le sens de la dégaine.

Tout, pour qu'on ai la porte du dressing qui frétille, quand il y a deux jours le eshop de & Other Stories - nouvel eldorado suédois lancé par H&M - a enfin vu le jour.

Dès le premier coup d'oeuil, j'étais conquise.
J'aime bien qu'on se demande un peu où on a atterri avec cette esthétique inspirée des tumblr, qui donne un petit côté artisanal. 

De ce genre d'artisans qui brassent des millions, vous savez.

On est d'abord attiré par la puissance des images, disposées comme des instantanés de mode, des moments pris en vol et emplies de lumière.

Alors instinctivement, on clique. 

C'est à ce moment là que la magie des gens du marketing de chez H&M opère.
Dans le même esprit graphique et brut - les produits sont photographiés sur une sorte de béton ciré - on découvre les pièces qui compose le look de la photo.




Voilà. On voulait admirer la beauté du monde et on se retrouve à remplir un panier pleins d'histoire (eh eh Other Stories).

Des histoires qui diraient que ce t-shirt, il est beau (et bon) comme une madeleine de Proust, avec sa couleur parme délavée qui nous rappelle drôlement nos vieux Fruit of the Loon. 


Il dit aussi qu'on n'a plus 15 ans vu comme on est fatale de dos.


Et là cette manchette qui nous crie qu'elle ne se porte qu'un verre de cocktail à la main accompagné d'un tintement de glaçons. C'est l'été à mon poignet.


Enfin ce panama qui nous rappelle que pour boire des cocktails sooooous le soleil (j'ai le générique de la série dans la tête pour 3 jours maintenant, c'est foutu), il vaut mieux être protégé.


J'ai comme l'impression que plus l'histoire est longue, plus le panier s’agrandit !

Qu'est-ce que vous en dites ?

dimanche 10 mars 2013

Vogue, Cara, A.P.C. & others stories


Vous avez remarqué ? Dès que le mois de mars se pointe, tous les magazines s'alourdissent de campagnes de publicité. Palme attribuée au Vogue Paris où l'edito n'apparait qu'à la page 102.
Sans déconner !


La course aux collections d'été a donc officiellement commencée.
La chasse à l'égérie - cette saison gros carton sur Cara Delevigne, décidément incontournable, ce qui ne plait pas à tout le monde - aussi.


Cara Delevingne pour DKNY SS2013

C'est vrai qu'une belle image ça donne envie, mais ce qui est encore plus plaisant c'est quand le même soin est apporté aux boutiques.
La vitrine bien sûr - demandez à Zara ils en savent quelque chose - mais aussi les gens à l'intérieur. Enfin, les vendeurs quoi.

Parce que faire du shopping c'est un peu comme aller chez le coiffeur.
On veut que la personne qui s'occupe de nous, nous ressemble. Un minimum. On apprécie quand on brandit la photo du carré sexy de Karlie Kloss que la coiffeuse ne soit pas un ersatz de Cindy Sander. 


Vous voyez ce que je veux dire ?

Pour les fringues c'est pareil.

Prenez la boutique A.P.C. de la rue madame - où mes pieds m'ont inexplicablement trainés cet après-midi. 

A tous les coups, c'est la dégaine des vendeurs qui me convint de pousser la porte (et non je ne me trouve pas d'excuses !).
Ils ont ce "petit quelque chose" qui fait qu'on aurait envie de passer l'après-midi dans la boutique à discuter de la pertinence d'un mix d'imprimés, de l'intemporalité d'un jean brut ou de la science du preppy. 

Des sujets de la plus haute importance pour un dimanche après-midi.


Et surtout ils nous renvoient une image juste de l'univers de la marque, tout en donnant l'impression d'être resté eux-mêmes. 
Pas déguisés, ils ne sont même peut être pas habillés en A.P.C.. Pas en total look en tout cas. Ils proposent une autre interprétation du vêtement - plus normale, moins Cara Delevingnée - mais ont parfaitement intégrés les codes de la maison.

Et ce n'est pas si évident.

Il existe même des "cas" où les vendeurs arrivent à me faire déguerpir d'une boutique que j'adore.

1) Quand ce sont des porte-manteaux humains. Sapés par la marque de la tête aux pieds, reprenant l'association de la pub - ou pire de la vitrine - sans aucune considération de leur morphologie (faut-il encore répéter que le slim ne va pas à tout le monde ?) ou de leur personnalité (les talons, si on ne jure que par les speakers, vraiment les filles faut pas se forcer !).
Courage fuyons si on ne veut pas ressembler à une Cara Delevigne de Super U.

2) Quand ce sont des porte-manteaux humains qui n'ont pas réalisé leur chiffre du mois. Qui vous vendraient leur mère et en option le derrière de Kim Kardashian moulé dans un slim en cuir. Parfait. Sur une taille 34.

3) Quand leur paye est dépensée en UV. Je sais, je sais, il faut dépasser les clichés.
Mais quand même une robe de créateur, c'est pas mieux associé à un make up naturel ?

Quoi ? Kim Kardashian porte des vestes Chanel ? Rendez-moi le lexique de la mode j'y comprends plus rien !